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LA CRISE DU LOGEMENT AU QUÉBEC AURAIT PU ÊTRE ÉVITÉE DIT LA DÉPUTÉE CHRISTINE NORMANDIN

Saint-Jean-sur-Richelieu, le 8 juillet 2020 – Christine Normandin, députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire adjointe du Bloc Québécois croit que le gouvernement fédéral aurait pu éviter la crise du logement qui sévit actuellement au Québec. Cette dernière soutient également que les sommes promises via la Stratégie nationale sur le logement auraient permis d’éviter une telle situation.

 

« Avec le taux d’inoccupation que nous avons depuis plusieurs mois et le taux de chômage occasionné par la crise sanitaire, le gouvernement aurait très bien pu prendre les moyens pour éviter la crise du logement dans laquelle nous sommes présentement », explique Christine Normandin.

 

Le Bloc Québécois déplore l’immobilisme du gouvernement fédéral dans ce dossier. Celui-ci rappelle que l’entente avec le Québec sur la Stratégie nationale sur le logement dort sur une tablette depuis 3 ans. Cela représente un budget de 1,4 à 1,7 milliard qui aurait pu être utilisé pour éviter en partie ce qui se passe aujourd’hui.

 

La crise du logement frappe très fort dans la circonscription de Saint-Jean et dans le reste de la Montérégie. Le taux d’inoccupation à Saint-Jean-sur-Richelieu est l’un des plus bas au Québec avec 1,2%, cela est même plus bas qu’à Montréal.

 

Les taux d’inoccupation au Québec, avant la pandémie, étaient déjà à la moitié du taux d’équilibre de 3 %. Si l’on ajoute cela à une augmentation des loyers, une hausse des dépenses occasionnées par le confinement et des milliers de pertes d’emplois au Québec, cela a pour effet d’augmenter le nombre de familles mal-logées et de citoyens qui n’ont pas de toits.

 

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a annoncé des chiffres catastrophiques, notamment que 1350 ménages ont demandé de l’aide aux services d’urgence à leurs municipalités en 2020, dont 522 dans la dernière semaine selon la Société d’habitation du Québec (SHQ). Le porte-parole en matière de solidarité sociale, Denis Trudel précise que : « le FRAPRU a pris la peine de spécifier que ces statistiques illustrent seulement la situation de ceux qui ont demandé de l’aide, c’est certain qu’il y en a beaucoup plus qui sont mal-pris ! Ce n’est plus précaire, c’est la réalité. On n’est même plus dans l’incertitude, on est dans l’urgence, la vraie ».

 

La Stratégie nationale sur le logement, lancée en novembre 2017 ne tient pas compte de la façon de faire du Québec et de son programme Accès Logis. Plutôt que de miser sur ce qui fonctionne et promouvoir ce qui marche, le fédéral veut imposer sa vision même si ses programmes ne répondent pas aux besoins ou aux réalités québécoises. Le programme du gouvernement Trudeau met l’emphase sur le concept de logement abordable au détriment du logement social et communautaire qui fonctionne très bien au Québec.

 

« Pour une question de drapeau, Ottawa refuse de finaliser l’entente alors que le système québécois de logement social et communautaire fait l’unanimité dans le milieu. C’est franchement ridicule et irresponsable de la part d’un gouvernement qui se targue tous les jours que la priorité est la sécurité des Canadiens et Canadiennes », conclut Denis Trudel.