CHRISTINE NORMANDIN DEMANDE À OTTAWA DE TRANSFÉRER LES SOMMES POUR LE LOGEMENT SOCIAL AU QUÉBEC
Saint-Jean-sur-Richelieu, le 7 février 2020 – Devant la crise du logement que vit le Québec, Christine Normandin et le Bloc Québécois demandent à Ottawa de transférer, sans plus attendre, les sommes dues au gouvernement du Québec. La députée de Saint-Jean à la Chambre des communes s’inquiète de la hausse des coûts pour se loger et de la pénurie de logements à prix abordable dans sa circonscription.
« Il y a clairement un manque de logement de qualité et à un coût abordable. Les habitations disponibles sont de plus en plus désuètes et couteuses. Il est nécessaire d’investir dans la rénovation des logements sociaux actuels et d’offrir des logis d’urgence aux personnes dans le besoin. » fait état la députée Christine Normandin.
« Des milliers de personnes vivent dans l’inquiétude de se retrouver sans logis. Québec doit rapidement pouvoir contribuer à un vrai plan de sortie de crise. Pour ça, Ottawa doit financer des dizaines de milliers de logements sociaux », renchérit Véronique Laflamme, porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Le Bloc Québécois estime que la Stratégie nationale sur le logement ne tient pas compte de la manière de faire du Québec. Ottawa ne veut qu’imposer sa propre vision même si le programme du fédéral ne répond pas aux réalités du Québec. De plus, la Stratégie nationale du logement risque de contribuer à l’embourgeoisement sévissant dans divers quartiers. Le tout risque donc d’empirer la crise du logement actuelle.
La députée de Saint-Jean rajoute que dans Saint-Jean l’itinérance est bien présente. D’ailleurs, depuis quelques années, une table de concertation rassemble les élus et des organismes de la région afin de trouver des solutions à cet enjeu. Il y a un grand besoin d’augmenter les financements fédéraux de lutte à l’itinérance et d’établir des stratégies de lutte à l’itinérance à long terme.
« La solution pour régler ce problème est pourtant simple. Ottawa doit admettre que le Québec est mieux placé pour connaître ses besoins et priorités en matière de logement social, et reconnaître sa compétence exclusive concernant le logement et l’habitation. Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’Assemblée nationale au grand complet. Ottawa doit donc payer sa juste part en réinvestissant trois milliards, et transférer l’argent que le Québec attend depuis 2017 sans condition », demande Denis Trudel, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Solidarité sociale.
« Le Québec est la seule province avec laquelle Ottawa n’a pas encore conclu une entente pour le transfert des fonds de la Stratégie nationale sur le logement. Il faut s’assurer que cela se fasse vite, et que les sommes qui seront déboursées par Ottawa s’ajouteront aux engagements du gouvernement du Québec », poursuit Chantal Desfossés, directrice générale du Réseau québécois des OSBL d'habitation (RQOH).
En ce moment, 457 340 ménages locataires consacrent plus de 30 % de leurs revenus pour se loger, dont 195 635 y consacrent plus de 50 %. Les logements sociaux sont avant tout des logements appartenant à l’ensemble de la collectivité, et dont la mission première est de bien loger les gens, à un prix abordable.
Des bâtiments désuets
« Au moins 20 % du parc HLM au Québec se trouve en très mauvais état, étant coté D ou E selon l’échelle de vétusté des infrastructures. L’heure est grave, car en raison de la fin des conventions, le fédéral cessera de payer 50 % des coûts de la rénovation de près de 20 000 logements HLM au Québec d'ici la fin de 2020 », conclut Yves Dubé, porte-parole de la Fédération des locataires d'habitations à loyer modique du Québec (FLHLMQ) et délégué de l’Outaouais.
C’est pourquoi le Bloc Québécois exige un maintien des subventions actuelles destinées aux conventions, ainsi que la bonification du budget alloué à la construction, à la rénovation et à la transformation de logements sociaux et abordables.