TRAVAILLEURS ÉTRANGERS : CHRISTINE NORMANDIN VEUT PLUS DE FLEXIBILITÉ POUR LES PRODUCTEURS AGRICOLES
Saint-Jean-sur-Richelieu, le 4 juin 2020 – Christine Normandin, députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire adjointe du Bloc Québécois, demande que le programme des travailleurs étrangers agricoles soit modifié afin d’être plus flexible et qu’il soit mieux à même de répondre à la pénurie de main-d’œuvre causée par la crise sanitaire actuelle.
Ce printemps, le Québec a reçu seulement 50% des travailleurs étrangers qu’il a l’habitude de recevoir. Faute de main-d’œuvre, les producteurs agricoles se voient ainsi obligés de réduire leur production ou même dans certaines situations, de la détruire.
« Nos producteurs agricoles manquent de main-d’œuvre et sont incapables de soutenir leur production à leur plein potentiel », explique Christine Normandin.
Le Bloc Québécois croit que le programme des travailleurs étrangers temporaires est mal adapté au milieu agricole. À l'heure actuelle, les permis de travail pour ces travailleurs sont des permis dits « fermés », lesquels permettent à un travailleur de ne travailler que chez l’employeur dont le nom figure sur le permis. Ainsi, si un entrepreneur n’a pas besoin de tous ses employés pour une période, ces derniers n’auraient pas le droit d’aller prêter main-forte sur un autre lieu de travail.
« Par exemple, les producteurs de sirop d’érable, qui avaient un surplus de main-d’œuvre en début de crise vu la fermeture des cabanes à sucre, ne pouvaient pas envoyer leurs travailleurs chez d’autres producteurs dans le besoin. Des employeurs potentiels se sont retrouvés privés de travailleurs et des travailleurs, privés de travail. Il faut repenser le programme afin d’utiliser plus efficacement la main-d’œuvre disponible », explique la députée de Saint-Jean.
Christine Normandin croit toutefois qu’une solution à court terme pourrait exister. Alors qu’elle faisait partie du groupe restreint de députés qui siégeait à la Chambre des communes à la fin mai, la députée a demandé au gouvernement d’analyser la possibilité de permettre à un travailleur détenteur d’un permis fermé de travailler un certain nombre de jours chez un autre employeur sans pénalité. « Cette flexibilité ajoutée aurait d’ailleurs plusieurs avantages même à l’extérieur du cadre de la pandémie », précise la députée de Saint-Jean.
La porte-parole du Bloc Québécois en matière d’immigration souhaite que le programme des travailleurs étrangers temporaire soit au service des Québécois et puisse être adapté aux besoins des producteurs agricoles. « Avec la crise sanitaire, notre souveraineté alimentaire est plus importante que jamais. Nos programmes doivent être ajustés à cette réalité ! », déclare Christine Normandin.