L’IMMOBILISME D’OTTAWA FREINE LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS ABORDABLES
Christine Normandin, députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire du Bloc Québécois, dénonce que la construction d’importants projets de logements abordables et sociaux soit retardée, voire mise en péril, en raison de l’indisponibilité des fonds à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le tout en pleine crise du logement. La députée bloquiste demande au ministre fédéral du logement, Gregor Robertson, de s’engager à ce que les fonds devant être couverts par la SCHL soient débloqués.
« Dans le contexte de grave pénurie de logements abordables que nous connaissons, il est inacceptable que des projets de construction de logements pourtant prêts à être mis en chantier soient compromis parce que les crédits fédéraux de la SCHL ne viennent pas. Dans ce type de projets, le fédéral demande notamment à des organismes sans but lucratif d’engager des fonds pour présenter un projet prêt à construire. Les organismes font des miracles pour débloquer des fonds, mais à cause du fédéral, ces projets se retrouvent ensuite en péril », dénonce Christine Normandin.
À la suite d’une rencontre avec Marick Tessier pour discuter du projet de logements sociaux d’Autismopolis, lequel est affecté de plein fouet par l’indisponibilité des fonds, la députée Christine Normandin ajoute : « On ne peut pas demander à des familles d’attendre indéfiniment pendant que la SCHL bloque les fonds. Les projets sont prêts, mais ce sont les délais fédéraux qui les paralysent. Cette façon de faire du fédéral est intenable, c’est une épée de Damoclès au-dessus des projets, qui pourraient ne jamais aboutir si les fonds tardent à être octroyés ».
« On ne peut se permettre le luxe d’annuler ou de retarder des projets de logements abordables et en priver notre population à cause des délais du gouvernement fédéral. Le ministre Robertson doit s’engager à ce que cette situation aberrante soit réglée au plus vite et que l’argent de la SCHL soit débloqué pour que la construction puisse se poursuivre. Enfin, rappelons que cette situation souligne à nouveau l’importance que soient transférées sans conditions au Québec toutes les sommes investies en logement, comme l’a exigé l’Assemblée nationale du Québec à l’unanimité », conclut Christine Normandin.