À LA DÉFENSE DU QUÉBEC

À la veille de la reprise des travaux parlementaires, la députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire du Bloc Québécois, Christine Normandin, s’est jointe à ses collègues et à leur chef Yves-François Blanchet pour réaffirmer que le Québec doit demeurer maître de ses choix et de son avenir. 

 

La rentrée parlementaire s’ouvre sur un affrontement majeur : Ottawa a décidé d’attaquer la clause dérogatoire, l’un des rares outils dont dispose le Québec pour voter et appliquer ses propres lois. « C’est un véritable coup de force politique, a dénoncé Christine Normandin. Le gouvernement fédéral remet en question la capacité du Québec à décider pour lui-même, à protéger sa langue, sa laïcité et son modèle de société. » 

 

Christine Normandin rappelle que la Loi 21, adoptée démocratiquement par l’Assemblée nationale, reflète les valeurs profondes des Québécoises et des Québécois. En s’y opposant, Ottawa s’en prend directement à un choix de société légitime et consensuel. « Ce n’est pas un simple débat juridique : c’est une attaque frontale contre la démocratie québécoise et contre le droit de notre nation de choisir ses propres règles de vie collective », a-t-elle ajouté. 

 

Elle dénonce la gestion fédérale en matière d’immigration, qu’elle qualifie de déconnectée des capacités d’accueil du Québec. « Le gouvernement Carney impose des seuils irréalistes sans tenir compte des pressions sur le logement, la santé et les services publics. Le Québec doit retrouver la pleine maîtrise de ses pouvoirs afin d’assurer une intégration réussie et durable, notamment en français. Ottawa ne peut pas continuer d’imposer sa vision centralisatrice au détriment de notre vitalité sociale et linguistique », a-t-elle déclaré. 

 

Christine Normandin réitère l’importance de défendre le pouvoir d’achat des aînés et des travailleurs. « Les aînés ne doivent pas être oubliés. Il faut hausser la pension de la Sécurité de la vieillesse de 10 % pour toutes les personnes de 65 ans et plus, sans distinction. Quant aux travailleuses et travailleurs, les reculs annoncés en assurance-emploi sont inacceptables. Le régime doit être modernisé et adapté à la réalité du marché du travail d’aujourd’hui, plutôt que d’être affaibli », a-t-elle soutenu. 

 

La députée de Saint-Jean rappelle enfin qu’Ottawa persiste à défendre les intérêts du pétrole de l’Ouest plutôt que de soutenir la transition énergétique et les expertises du Québec. « Nous avons Hydro-Québec, des chercheurs et des entreprises prêts à bâtir l’avenir vert du Québec. Au lieu d’appuyer nos innovations, Ottawa choisit de subventionner les énergies fossiles et d’étouffer nos compétences. Ce n’est pas ainsi qu’on prépare l’avenir », a-t-elle déploré. 

 

Pour Christine Normandin, ces différents dossiers traduisent un même enjeu fondamental : le respect du Québec et de son droit de choisir. « Chaque fois qu’Ottawa outrepasse nos compétences, il mine la confiance et la volonté des Québécois de bâtir selon leurs valeurs. Notre langue, notre culture, notre modèle social et notre autonomie démocratique ne sont pas négociables. Le Québec doit pouvoir décider par lui-même. » 

Christine Normandin