OTTAWA S'ATTAQUE OUVERTEMENT AU QUÉBEC
La députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire du Bloc Québécois, Christine Normandin, dénonce vigoureusement le refus du gouvernement fédéral de retirer sa contestation devant la Cour suprême visant la loi québécoise sur la laïcité de l’État et le recours du Québec à la clause dérogatoire. Selon elle, Ottawa s’attaque directement à la démocratie québécoise et au droit fondamental du Québec de décider pour lui-même.
« C’est un véritable coup de force politique, affirme Christine Normandin. Ottawa s’en prend à la fois à la laïcité, à notre langue et à notre modèle de société. Ce n’est pas un simple désaccord juridique : c’est une tentative claire d’imposer aux Québécoises et aux Québécois les valeurs du reste du Canada. »
La députée de Saint-Jean rappelle que la Loi 21 a été adoptée démocratiquement par l’Assemblée nationale et qu’elle reflète un large consensus social au Québec. « Nos institutions sont légitimes et doivent pouvoir agir sans que le fédéral vienne leur dicter leurs choix. En contestant la clause dérogatoire, Ottawa nie le principe même d’autonomie politique qui fonde la nation québécoise. »
Christine Normandin reproche au gouvernement libéral d’avoir choisi la confrontation plutôt que le respect du fédéralisme coopératif. « Le gouvernement Carney préfère diviser plutôt que de reconnaître la volonté du Québec. Plutôt que d’appuyer nos efforts pour défendre le français, soutenir nos aînés ou faciliter la vie de nos travailleurs, Ottawa choisit d’ouvrir un nouveau front contre le Québec. »
Elle souligne que cette attaque survient alors que plusieurs autres enjeux exigent une collaboration réelle entre les deux ordres de gouvernement. « Pendant qu’Ottawa consacre temps et argent à contester nos lois, nos systèmes publics sont sous pression : les hôpitaux débordent, la pénurie de logements s’aggrave et les coûts de la vie explosent. Ce n’est pas en niant nos compétences qu’on réglera ces problèmes. »
La députée de Saint-Jean insiste : le Québec doit avoir la pleine maîtrise de ses choix. « Nous sommes capables de planifier notre immigration, de gérer nos programmes sociaux et de défendre notre langue sans qu’Ottawa vienne nous dire comment faire. Le fédéral devrait respecter ce que les Québécois ont décidé démocratiquement, pas s’y opposer devant les tribunaux. »
Christine Normandin rappelle que le Bloc Québécois continuera de défendre la laïcité, la langue française et la capacité du Québec de légiférer librement, que ce soit à la Chambre des communes ou dans l’espace public. « Nous allons continuer de faire entendre la voix du Québec. Notre message est clair : nos valeurs, nos institutions et notre avenir appartiennent aux Québécoises et aux Québécois, pas à Ottawa. »